Aperçu et Programme

Contexte du congrès

Bien sûr, nous personne n’ignore les objectifs : il faut réduire  les émissions de moitié d’ici à 2030 et atteindre la carboneutralité d’ici à 2050 pour empêcher la catastrophe climatique actuelle de donner lieu au « pire » scénario. Les mesures et les investissements nécessaires à l’échelle mondiale pour atteindre ces cibles ne sont pas encore au niveau où ils devraient être. Aujourd’hui déjà, 85 % de la population mondiale a été affectée par le changement climatique, 69 % des populations d’animaux sauvages ont diminué et nombre d’écosystèmes vitaux sont sur le bord de l’effondrement. Et ce film se déroule à un rythme beaucoup plus rapide que celui prévu par les scientifiques.  En fait, nous avons atteint un stade où il est autant important de cibler l’adaptation et la confiance que de traiter les causes premières! 

Le terme « polycrises » est de plus en plus utilisé pour décrire comment les crises mondiales, qu’il s’agisse de la guerre de Russie, de la production mondiale de nourriture, des prix de l’énergie, de la pandémie de la COVID-19, de l’inflation ou de quoi que soit d’autre, sont interreliées avec les crises environnementales et s’exacerbent mutuellement. Bien qu’il y ait de nombreux exemples d’autres périodes de polycrises dans l’histoire de l’humanité, la dépendance de tous les systèmes humains envers les systèmes écologiques n’a jamais été aussi manifestement prononcée. Alors que nos systèmes naturels se détériorent et se fragilisent de plus en plus, les autres systèmes humains, de la santé publique à la sécurité internationale, suivent la même tangente.

Alors d’autres pays du G7 ont réussi à réduire leurs émissions – et certains très substantiellement – le Canada demeure le seul pays membre dont les émissions augmentent rapidement. Les gains de la politique environnementale fédérale au cours des huit dernières années ont été sans précédent, mais ils n’ont pas réussi à diminuer le pouvoir et l’influence des promoteurs de l’extraction de nos ressources qui se sont intégrés à l’ADN du Canada, et aucune retombée positive n’arrive à renverser, même un peu, ces tendances.  D’un autre côté, l’entente phare sur le Cadre mondial de Kunming-Montréal pour la biodiversité élaborée lors de la COP15 pour remédier aux pertes de la biodiversité, restaurer les écosystèmes et protéger les droits des Autochtones a été en grande partie suscitée par des investissements canadiens ainsi que par les progrès réalisés à ce jour par le Canada. Ce niveau d’investissement gouvernemental indique que les mesures environnementales sont de plus en plus reconnues comme l’un des principaux ingrédients, d’une part, du règlement d’autres aspects non environnementaux des polycrises, comme les mouvements migratoires, la sécurité alimentaire, les maladies infectieuses et le rétablissement à la suite de catastrophes naturelles et, d’autre part, de l’amélioration de la vie des gens, que ce soit par la purification de l’air et de l’eau potable, la création de nouveaux emplois ou l’augmentation du revenu disponible.

Il fut un temps où l’existence même du changement climatique suscitait un débat.  Cependant, grâce à l’inlassable travail d’un vaste éventail de divers agents de changement, et au changement climatique lui‑même, nous avons dépassé ce stade.

Il fut un temps où les autres voies économiques et financières vers une économie carboneutre étaient inconnues.  Grâce, en grande partie, au leadership de philanthropes au cours des dix dernières années, on a pu étudier, modéliser, prototyper et clairement communiquer des solutions. 

Il fut un temps où nous faisions encore valoir que nous devions préserver et protéger un minimum de 30 % de la nature d’ici à 2030 pour assurer notre propre survie et celle de nombreuses autres espèces. Grâce à des décennies d’inlassable travail au sein du secteur de la conservation, fortement appuyé par la philanthropie, nous avons finalement une entente mondiale formelle.  

Aujourd’hui, les facteurs qui nous freinent sont la cupidité, de puissants intérêts, la peur et la résistance au changement, et non pas une pénurie de solutions ou un manque de voies de rechange viables et clairement énoncées afin d’orienter les investissements, les politiques et les règlements dans le sens d’un monde durable. 

Alors, qu’est-ce que tout ceci signifie pour la philanthropie environnementale?

Par rapport à d’autres secteurs, la philanthropie jouit d’un plus grand degré de souplesse et de tolérance au risque dans sa façon de pouvoir allouer des capitaux. Cela signifie que nous avons la capacité et la possibilité d’utiliser notre capital pour adopter et financer le type de changement nécessaire pour modifier le flux des capitaux publics et privés au sein d’autres secteurs afin d’édifier un avenir réellement durable.

En bout de ligne, l’envergure du changement requis appelle deux principaux ingrédients : une masse critique de soutien politique aux bons endroits, ainsi que des règles, des incitatifs et des mesures dissuasives qui alignent réellement le comportement industriel sur les mesures climatiques et la restauration écologique. Mais, pour que ces ingrédients puissent être développés, il faut remettre en question le status quo actuel et dépasser les voies et les solutions progressives.

À partir de là, quels sont les ponts que nous devons bâtir et les nouvelles voies que nous devons emprunter pour accélérer le progrès dans ce domaine en très peu de temps?

Le congrès annuel de 2023 de FEC servira à répondre à cette question, non par des discussions théoriques, mais par des solutions pratiques et concrètes que nous pouvons mettre en œuvre dès aujourd’hui et qui, dans certains cas, sont déjà appliquées! Nous n’avons pas de temps à perdre. Nous devons nous remonter les manches et travailler ensemble intelligemment et efficacement. Joignez-vous à nous dans la ville historique de Québec, le long de l’un des plus importants fleuves du Canada, dans une province connue pour son style de collaboration unique, et mettons-nous au travail!

Programme du congrès

Accélération 2023 : Bâtir des ponts et adopter le changement est une occasion pour les financeurs d’apprendre, de partager, d’avoir des conversations ouvertes et d’explorer comment nous pouvons travailler ensemble pour accélérer le changement que nous voulons voir, et avons besoin de voir. Notre programme comprendra des sessions plénières, des discussions et des sessions dirigées par des financeurs ainsi qu’un « atelier-promenade » au grand air d’une demi-journée et un atelier intérieur. Notre réception d’ouverture nous donnera l’occasion de faire la connaissance de leaders et de partenaires locaux qui font progresser le changement au Québec. Et, bien sûr, comme lors de tous les congrès de FEC, vous aurez beaucoup de temps pour tisser des liens, socialiser et profiter de la compagnie de vos collègues.   

Comme le programme du congrès est conçu pour permettre beaucoup d’interaction et de discussion, mieux vaut qu’il se déroule en personne et non pas sous la forme d’un événement hybride. Les sessions plénières seront enregistrées et disponibles pour les membres de FEC dans la section de notre site Web réservée à nos membres.  Une traduction simultanée sera disponible lors de toutes les sessions plénières.

Pour en savoir plus. Vous trouverez ci-dessous l’information sur le programme, qui comprend des sessions et des descriptions ainsi que de l’information sur les orateurs avec leurs biographies (cliquez sur les hyperliens) et les commanditaires du congrès, entre autres éléments. Le programme du congrès continue d’être développé et, comme l’information sera régulièrement mise à jour, veuillez y revenir souvent!

L’information ci-dessous est entièrement alimentée par l’application Sched. Nous vous encourageons à télécharger Sched sur votre appareil mobile. Vous pourrez ensuite chercher « Congrès FEC 2023 » et obtenir à tout moment toute l’information sur le congrès !

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